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Embolie pulmonaire sur poumon pathologique : à propos de 72 cas - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.519 
H. Yassine , L. Romane, M. Hindi, O. Fikri, L. Amro
 Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohammed VI, Labo LRMS, FMPM, UCA, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les patients pris en charge au service de pneumologie pour embolie pulmonaire sont souvent porteurs de pathologies pulmonaires préexistantes, ce qui rend leur prise en charge complexe. L’objectif de notre travail était d’étudier le profil épidémiologique, clinique, étiologique et évolutif de ces patients.

Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service de pneumologie de CHU Mohammed VI sur une période de 5ans de janvier 2018 à juin 2023.

Résultats

Nous avons colligé 72 patients, il s’agissait de 42 hommes et 30 femmes, d’une moyenne d’âge de 55ans, avec des extrêmes d’âge entre 20ans et 82ans, les antécédents de nos patients étaient : la BPCO chez 15 patients (groupe E chez 7 cas), la tuberculose pulmonaire chez 10 patients, connus porteurs de PID (5 cas), une DDB (4 cas), et 2 patients avait un antécédent de thrombose veineuse profonde. Le symptôme le plus fréquent était l’aggravation aiguë d’une dyspnée chronique chez 91,8 % des patients. La douleur thoracique était au deuxième rang avec une fréquence de 76,1 % et dont la localisation était basithoracique chez 50 % des malades, l’hémoptysie chez 30,5 % des cas, et 64,8 % de nos patients se plaignaient de toux sous ses deux formes sèche ou productives. Les signes cliniques les plus fréquents étaient la tachycardie (85,7 %) et la polypnée (74,3 %) dont 30 % avec une fréquence respiratoire supérieure à 30 cycle/min considérée comme un facteur de gravité. Tous nos patients ont bénéficié d’un angioscanner thoracique, qui en plus de diagnostic positif d’embolie pulmonaire, avait montré des signes de tuberculose active (6 cas), des lésions séquellaires de tuberculose (10 cas), un processus tumoral (19 cas), un poumon emphysémateux (18 cas), des DDB (9 cas), une PID (7 cas). Tous les patients étaient mis sous traitement anticoagulant et traitement spécifique de la pathologie pulmonaire sous-jacente. L’évolution a été favorable pour la majorité des patients, mais neuf d’entre eux sont décédés en raison de comorbidités graves.

Conclusion

La gravité de l’embolie pulmonaire est étroitement liée aux comorbidités associées notamment pulmonaires, d’où l’intérêt d’une prise en charge parallèle des deux pathologies.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 249 - janvier 2024 Retour au numéro
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